Seynes et son histoire

Le début, ou presque :

 

Seynes tire son nom d'un vieux site Celte "Statumae=Seynes" qui donne son nom à la rivière "les Seynes".

La 1ère communauté de 3 feux (3 familles) s'installe près de la source actuelle, il y a près de 800 ans.

Le hameau de Vaurargues se développe aussi et on ne saurait dire qui de Seynes ou de Vaurargues est apparu le premier.

L'économie rurale était constituée d'élevage (moutons, chèvre), de la culture de céréales, des oliviers et de la vigne.

Vers la fin du 16ème siècle, l'élevage du ver à soie est devenu important. A cette époque, on se plaignait des mauvaises récoltes, des maladies du bétails, des méfaits des loups, de la grêle, des pillards.

A la fin du 16ème siècle, Seynes et Vaurargues, totalement acquis aux idées de la Réforme subissent répressions et persécutions, les Dragons du Roi occupant le village.

Poussés par les idées nouvelles issues de la Révolution de 1789, les habitants prennent conscience qu'ils peuvent devenir les acteurs de l'aménagement de leur village.

 

Quelques dates :

 

1830 : création du cimetière en 2 parties, catholique et protestante

1842 : construction de l'école-mairie

1848 : construction d'un temple pour une population dépassant 250 habitants

1855 : construction de l'église actuelle

1868 : construction de la mairie actuelle comprenant en outre au 1er étage une pièce pour le Curé, une pour le                          Pasteur, une pour le Garde-forestier et une pièce commune (cuisine-salle à manger)

1875 : construction d'un four "banal"

1885 : captage de la Source au Mas Martin pour amener l'eau à la Fontaine

1889 : construction de la nouvelle école avec logement du maître, ainsi que l'aménagement du foirail.

 

Dans la dernière partie du siècle, construction de la ligne de chemin de fer "Alais-l'Ardoise" avec une gare à proximité du village.

 

Source : L'Agenda Communal 2005 (communauté de communes du Mont Bouquet.)


AVANT L'HISTOIRE

 

L'ensemble de la région du mont Bouquet ne présente pas de site du Paléolithique, par contre dés le Néolithique l'homme préhistorique habita le territoire de Seynes.

La présence de plusieurs sources et de grottes orientées plein sud ont grandement influencé son choix de résidence.

Les grottes renferment des traces des civilisations Cardiales, Chasséenne, Ferrières, Font-Bouisse et Campaniforme.

Les nombreux vestiges trouvés à la grotte des Trois Ours (fragments de jarre à cordon, perles-spirales, appliques en tôle, épingles, bracelets et tessons ornés) montrent qu'elle a été utilisée du Bronze Ancien au Bronze Final. Malheureusement ses objets ont été récolté en dehors de tout contexte archéologique (SALLUSTIEN, 1899)

et cela nous prive de précieux renseignements sur l'occupation de la caverne.

La découverte d'une chambre sépulcrale au fond d'une galerie confirme sa vocation funéraire.

Il reste à signaler la présence de deux dolmens. L'un se situe vers le lieu-dit Mas Crémat et l'autre restaurer au dessus de la Montre non loin d'une citerne.

L'âge du fer est présent sur les communes voisines où existe des oppida de cette époque (Lampare, Le Clergue).

Peut-être également au-dessus de Font de Trône où F. MAZAURIC a signalé une enceinte de pierres sèches.

 

UN PEU D'HISTOIRE

 

Il semble qu'il faille faire remonter l'origine de Seynes à l'antiquité. "Statumae", l'un des bourgs indiqué sur une incription lapidaire du musée de Nîmes, pourrait se situer à Seynes (E.GERMER - DURAND, 1868).

Dans la plaine de Seynes il s'est trouvé des tegulae, des tessons d'amphores et de céramiques ainsi que des monnaies gauloises et romaines.

L'oppidum, situé sur le petit plateau qui se trouve au-dessus de la Font de Trône, semble avoir été occupé jusqu'à l'époque romaine. On y trouve des fragments de tegulae et de dolia.

Dans Seynes même une inscription, encastrée dans un mur de maison, vient confirmer la présence des romains sur ce territoire. Mais il est bien difficile, aujourd'hui, de localiser l'oppidum de "statumenses".

 

Le dictionnaire topographique du Gard (E. GERMER-DURAND, 1868), nous donne les différentes appellations de Seynes au cours des temps:

  • Seyna en 1384 (dénombrement de la sénéchaussée)
  • Seyne en 1535 (J. URSY notaire de Nîmes)
  • Seynes en 1547 (archives départementale du Gard C 1316)
  • Le Fort d'Aisènes en 1560 (MENARD, V, p.365)
  • Le prieuré Sainct Bausille de Ceynes et Augustins en 1620 (insin. ecclé. du diocèse d'Uzès)
  • Seines en 1694 (armorial de Nîmes)
  • Seine en 1715 (J.-B. NOLIN, carte du diocèse d'Uzès)

Les armoiries sont "d'Or à un pal losangé d'or et de sinople"